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  • : recettes traditionnelles et familiales russes ; trucs et astuces illustrés, tour de main, bonnes adresses
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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 17:10

Alors, après toutes ces années et à mon âge, je m’aperçois que la vatrouchka n’est ni plus ni moins que la version russe du cheesecake anglo-saxon.

Etonnant, non ? Comme disait notre regretté Pierre Desproges. Je n’en fais pratiquement jamais car mon cher et tendre époux a détesté pendant longtemps le fromage blanc cuit. Or, après plus de 27 ans de vie commune, il est devenu assez « russe » pour aimer ça !  (moins que la vodka mais bon…)

Je pense que le nom de « vatrouchka » est dérivé de « tvorog » qui, comme vous ne le savez sans doute pas, signifie fromage blanc en russe. Simple supputation qui sera peut-être contredite par des russophones ?

  vatrouchka1 copie

Pour un moule de 30 cm de diamètre, il vous faut :

  • 250 g de farine
  • 1 pincée de sel (inutile si vous avez l’habitude d’utiliser du beurre salé comme moi)
  • 125 g de beurre un peu mou, en petits dés
  • 1 œuf
  • 1 cuillère à soupe de sucre semoule (ou pas, comme vous voulez)
  • Plus ou moins 3 cuillères à soupe d’eau

 

Garniture :

  • 500 g de fromage blanc *
  • 3 jaunes d’œufs
  • 100 g de sucre semoule
  • 1 sachet de sucre vanillé **
  • Des raisins secs ou des fruits confits coupés en très petits dés (facultatif mais ma babou Olga  mettait  des raisins secs)

* et c’est là que la vatrouchka ressemble au cheese cake parce que comme le fromage blanc doit être relativement bien égoutté, si vous êtes pressés, vous pouvez le remplacer par du fromage à tartiner, très peu salé, genre « Philadelphia » « Saint Moret » ou celui de chez Leader Price qui est très bon.  

                                                                                                                           

** pour avoir du bon sucre vanillé, pas besoin d’en acheter, faites le vous même, en mettant simplement une ou deux gousses de vanille dans le bocal où vous gardez votre sucre. Vous verrez, au bout d’une semaine (et plus ça reste longtemps, meilleur c’est) votre sucre sera parfaitement parfumé, d’autant que vous gardez les mêmes gousses lorsque vous renouvelez le sucre !


 

Mélangez ensemble les ingrédients pour faire la pate. Pétrissez bien et Etalez la dans votre moule à tarte. Mettez un cercle de papier de cuisson au fond puis déposez dessus des pois chiches ou fèves secs ou autre poids qui résiste à la chaleur.

Préchauffez votre four à 230° (th. 7/8) puis enfournez pendant 10 mn pour faire sécher la pâte.vatrouchka2

Pendant ce temps : battez les jaunes d’œufs et le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse, ajoutez le fromage blanc et éventuellement les raisins secs que vous aurez préalablement fait gonfler dans un mélange d’eau et de rhum pour moitié. Mélangez bien. Enlevez le papier et les pois (bon, je me doute que je n’avais pas besoin de vous le dire, vous n’êtes pas idiots hein ?) Garnissez la pâte avec le fromage blanc. Enfournez (toujours à 230°, th. 7/8). Pour 15 à 20 mn en surveillant : le dessus doit être blond mais pas trop foncé.


Servez tiède. Si vous la mangez en dessert, prévoyez un repas léger mais je vous suggère de servir la vatroucka avec du thé….très russe. Nous sommes de grands buveurs de thé (aussi !)

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17 mai 2011 2 17 /05 /mai /2011 15:08

Puisque cette année les cerises (vichny signifie cerises) sont en avance de 3 bonnes semaines, je vais vous livrer la recette du dessert préféré de mon papa Aliocha.

En fait, la base de cette recette ce sont les « lenivye varenniki » que l’on traduit par « varenniki paresseux ». Paresseux ? Allez savoir pourquoi.

Quand j’étais petite, et qu’on on décidait tout à coup de préparer ce dessert parce qu’on avait trouvé des griottes (ou pour faire plaisir à tout le monde rapidement), ma babou Olga improvisait en les remplaçant par des farfadelles (papillons). Beaucoup moins classe mais tout aussi bon.

D’abord la partie « pate », donc les varenniki paresseux :


  Il vous faut, pour 6 personnes :

  • 500 gde fromage blanc égoutté * (voir recette de la paskha)
  • 250 gde farine
  • Pincée de sel
  • 3 œufs
  • 50 gde sucre
  • Crème fraiche épaisse et sucre semoule pour servir

 

 

varennikiDans une jatte, mélangez au batteur électrique le fromage blanc avec tous les autres ingrédients. Si vous n’avez pas de batteur, passez d’abord le fromage blanc au tamis ainsi que la farine pour éviter la formation de grumeaux.

Mélangez bien la pate puis roulez-la de façon à former une grande saucisse grosse comme un doigt.

Coupez des rondelles et donnez à chacune la forme d’un petit croissant.

Faites bouillir une grande quantité d’eau légèrement salée et jetez y les varenniki.

Dès qu’ils remontent à la surface de l’eau, c’est prêt. Sortez-les délicatement avec une écumoire et posez-les sur un linge propre. Attention, ils sont assez fragiles. Réservez.

Vous pouvez les manger juste comme ça : dans ce cas, en les sortant de l’eau avec l’écumoire, placez les dans votre plat de service, saupoudrez généreusement de sucre semoule et de crème fraiche épaisse. Servez aussitôt.

 

Mais si vous voulez les manger aux cerises….c’est une tuerie ! Le meilleur choix pour ce dessert sont les griottes ou montmorency, légèrement acidulées. 

griottes

 Il vous faut alors :

  • 1, 5 kg de griottes
  • 200 gde sucre 
  • Un peu d’eau.

 

 

Equeutez et dénoyautez les griottes. Saupoudrez généreusement de sucre semoule. Laissez reposer 15 à 30 mn, elles lâchent un peu de jus.

Mettez les cerises dans une casserole, si nécessaire, mettez un peu d’eau au fond et faites chauffer 10 à 15 mn. Attention, ne les cuisez pas trop, elles doivent rester bien fermes et bien rouges.

Et tout simplement, vous melez ces griottes à vos varenniki, vous ajoutez du sucre par dessus tout ça ainsi que, bien entendu, une bonne quantité de crème fraiche épaisse….

Une tuerie je vous dis.

Et dont, si vous avez la flemme de faire les varenniki, remplacez les par des farfadelles (papillons) ou des fusili (tortillons). Prenez une bonne marque de pâtes (De Secco par exemple) ou mieux, si vous en trouvez, prenez les fraîches !

 

* pour avoir 500 g de fromage blanc bien égoutté,  il vous faut à peu près 3 kg de faisselle ou fromage blanc à 40 %. Laissez égoutter au moins 48 h !

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 13:07

Par ces chaleurs qui perdurent, on a bien envie de manger frais. Alors pour changer des incontournables gaspachos espagnols, je vais vous livrer la recette d’une soupe glacée russe que l’on appelle okrochka. Ne me demandez pas pourquoi, je ne connais pas du tout l’étymologie de ce terme.

Lorsque j’étais petite, je détestais les potages glacés et donc, je détestais cette okrochka mais les goûts évoluent, heureusement pour nous tous. Cela dit, ce plat, vraiment issu de la tradition russe, ne plait pas toujours, aussi, je vous donne des variantes et vous pourrez alors adapter cette recette en fonction de votre goût personnel. Comme dans beaucoup de pays, voire de régions, il y autant de recettes que de familles, c’est ce qui fait la richesse d’un plat.

Cette okrochka, en fait, est réalisée avec un reste de bœuf cuit, froid bien entendu, ou de poisson à chair blanche et ferme, froid également donc.

L’élément liquide de ce potage, pour les puristes, est le kvass (dont je vous donne la recette ce même jour dans la rubrique « boissons ») mais franchement, vous le faites si vous avez vraiment envie de folklore et si vous en avez le temps car il doit se faire longtemps à l’avance ! Chez nous, on remplaçait le kvass (boisson à base de pain de seigle fermenté) par du cidre sec, ou de la bière éventée (si, si, je vous assure) que l’on mélangeait à du yaourt.

On peut aussi remplacer bière et yaourt par du kéfir (que l’on trouve partout au rayon des laits frais)

Et si vraiment vous êtes rébarbatifs à ce qui ressemble au kvass, vous pouvez remplacer le liquide par du bouillon de viande dégraissé, de légumes ou du court bouillon auquel vous rajouterez un verre de vin blanc avant refroidissement.


okorchka copie 


Pour 6 personnes il vous faut :

 

  • 1,5  litre de kvass, cidre sec, bière éventée, kéfir ou autre…
  • 350 gde viande ou poisson, en dés (on peut aussi utiliser un talon de jambon blanc)
  • 1 grosse pomme de terre cuite mais ferme, coupée en petits dés
  • 1 concombre, pelé coupé en petits dés
  • Quelques radis en dés
  • 4  ou 5 petits oignons nouveaux hachés y compris le vert
  • Un bouquet d’aneth
  • 1 cuiller à soupe de sucre
  • 2 cuillers à soupe de moutarde forte  de  Dijon
  • 2 cuillères à soupe de crème fraiche épaisse additionnée d’un filet de jus de citron.
  • Sel, poivre
  • 4 œufs durs

 


Ecalez les œufs, séparez les blancs des jaunes, coupez les blancs en cubes et réservez.

Placez les jaunes dans un grand bol et ajoutez la moutarde, la crème, le sucre et du sel. Mélangez jusqu’à l’obtention d’une pâte.

okrochka 3À l’aide d’un fouet, incorporez lentement le liquide de votre choix à la pâte, en vous assurant que le mélange est homogène.

Ajoutez ensuite le reste des ingrédients, tous coupés en petits dés et réfrigérez au moins deux heures avant de servir.

Au dernier moment, ajoutez les oignons hachés et parsemez d’aneth ciselé.

Ce portage doit se préparer suffisamment à l’avance pour être bien glacé. Si vous le préparez la veille, ne mettez les ingrédients (viande, concombre, radis, etc..) qu’une ou deux heures avant de servir.

 

 

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 00:00

 kvassIl y a pas mal d'années, en Russie, on trouvait des distributeurs de Kvass dans la rue, un verre prêt à servir placé sous le robinet. Vous pouviez vous servir pour une somme dérisoire. Mais il faut aimer. Le goût se situe entre bière et cidre (éventés). Je pense qu'on en trouve encore mais certainemnt plus aspetisé !

Chez nous, du vivant de mon grand-père, nous en faisions parfois. Je pense que mon père, très amateur d'expériences et d’innovations culinaires, avait du prolonger cette tradition ; j’avoue que personne n’a souhaité reprendre le flambeau, d’autant que je crois que le Kvass n’a jamais été apprécié par nos conjoints français. Moi-même, je n’ai pas gardé de souvenir impérissable de cette boisson qui devait bien rafraîchir avant l’autorisation d’importer du Coca Cola en Russie !

Amateurs de folklore, voici la recette ! J’avoue que je ne l’ai pas testée.

 



  Il vous faut :

  •    400 g de farine de seigle (magasins bio)
  •   un quignon (garbouchka) de pain noir ou de seigle
  •   de l 'eau

 

 

Délayez  la farine de seigle dans de l’eau bouillante pour obtenir une pate genre pate à crêpes. Laissez tiédir puis ajoutez un morceau de pain de seigle ou de pain noir (dans les épiceries russes) et délayez avec 1 litre d’eau tiède. Recouvrez d’un torchon et laissez reposer 3 jours à température ambiante jusqu’à ce que ça fermente. Filtrez.

Votre Kvass est prêt.

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2 mai 2011 1 02 /05 /mai /2011 00:00

Le bœuf strogonov, comme son nom ne l’indique pas, a été créé au XVIII ou XIX siècle en Russie, certes, mais par un maître d’hôtel français, sans doute en l’honneur de son patron, qui s’appelait peut-être Monsieur Strogonov ( ?).

Bon, toujours est-il que cette recette est maintenant considérée à juste titre comme russe.  Si l’on se réfère à certains livres de recettes, vous pouvez lire que la viande utilisée de nos jours est du filet de bœuf. Inutile de vous dire que chez nous, qui étions 7 (avec mes frères, parents, grands-parents…) on n’en achetait jamais et que nous faisions cela avec de la viande à bourguignon (macreuse par exemple) ou paleron, ce que je vous conseille ici.

 

Pour 6 personnes il vous faut :


  • 1 bon kg de paleron
    2 gros oignons finement émincés ou grossièrement hachés
    Du  beurre (50 g à peu près)
    De l’huile
    De la farine
    Laurier, sel, poivre,
    De la moutarde forte
    Un pot de 200 cl de crème fraîche épaisse
    Un peu de vin blanc (facultatif)
    Du fond de veau lié en poudre
    Aneth pour décorer ou à défaut persil ou ciboulette 


Boeuf strogonoff copieFaîtes chauffer un mélange de beurre et d’huile dans une sauteuse antiadhésive, ajoutez les oignons et faites fondre doucement sans qu’ils prennent couleur.

Coupez la viande en lamelles fines. Mettez un peu de farine dans un sac en plastique (vérifiez qu’il n’a pas de trous), ajoutez les morceaux de viande en secouant pour qu’ils soient bien enrobés. C’est ce qu’il y a de plus commode selon moi comme technique. Sortez les et secouez pour enlever l'excédent.

Mettez-les alors dans la sauteuse et faîtes les dorer.

Ajoutez ensuite deux grosses cuillères à soupe de moutarde, la feuille de laurier, sel, poivre et couvrez avec de l’eau bouillante (j’y ajoute un peu de vin blanc, je trouve ça meilleur).

Mélangez bien, portez à ébullition puis baissez le feu au minimum et laissez mijoter pendant 1 heure 20 en remuant de temps en temps et vérifiant que cela n’attache pas (d’où la sauteuse antiadhésive). 

Ma grand mère puis ma mère étaient des adeptes de la cocotte minute mais bon…je préfère avoir l’œil sur la cuisson. (si vous l’utilisez, réduisez le temps de cuisson de moitié – soit 40 à 45 mn- et mettez moins de liquide).

Au terme de la cuisson, ajoutez une cuillère à soupe de fond de veau lié (attention, il ne doit pas être salé), ajoutez généreusement la crème fraiche, mélangez, remettez quelques minutes sur le feu : goûtez et rectifiez l’assaisonnement,  décorez avec de l’aneth.

Servez avec des pommes de terre vapeur, ou des pâtes (fraiches de préférence), ou des pommes de terre sautées, ou de la purée (c’est ainsi qu’on le mangeait chez nous).

 

Variante avec du filet de bœuf :

Préparez la sauce avant, c’est à dire que vous faites fondre les oignons, ajoutez la moutarde, laurier, crème, fond de veau, sel, poivre…(je conseille alors d'utiliser de la crème fleurette, plus liquide et il en faut pas mal)

Pendant que ça mijote, faites griller sur une poêle à feu très vif et quelques minutes seulement, votre viande coupée en fines lanières  que vous aurez prélablement enrobées de farine.  Puis ajoutez là à votre préparation à base de moutarde/crème (sans eau ni vin bien sûr). Portez à ébullition, rectifiez l’assaisonnement, servez aussitôt en décorant avec l’aneth. Voilà, c’est plus rapide mais ça coûte plus cher et je doute que ce soit la recette originale.

 


Ma babouchka Olga faisait revenir à part des champignons (sauvages

ou de Paris, selon ce qu’on Golmottesavait) qu’elle ajoutait à la préparation un quart d’heure environ avant de servir. Mais c’est une interprétation personnelle. Cela dit, ce sont bien des recettes familiales que je vous donne alors...pourquoi pas ? Sans doute que les puristes vont hurler mais qu'importe. Les grandes recettes naissent de la créativité de chaque individu. Moi, je le fais aussi parfois car j’ai pas mal de champignons sauvages que je congèle lorsque la cueillette a été bonne. Pour cette recette, j’utilise essentiellement des golmottes (amanites vineuses ou encore amanita rubescens)

Voilà mes petits trucs.

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26 avril 2011 2 26 /04 /avril /2011 15:59

Après les excès du repas pascal, je vous propose deux recettes de salades. Salades, certes, mais assaisonnées à la crème fraiche, ce sont des recettes russes quand même  : le radis noir puis les carottes.

Par ces chaleurs quasi estivales, une peu de fraicheur ne nous fera pas de mal.

Le radis noir est plutôt un légume d’automne mais je suis étonnée d’en trouver encore.

Il n’y a plus de saison !

De toutes façons, je ne pense pas que vous servirez ces deux salades le même jour non ?

 

Salade de radis noir :

 

radis noirIl vous faut :


Un gros radis noir : au moment de le choisir, il doit  être bien ferme et vérifiez qu’il n’est pas plein de petits trous, traces d’habitants indésirables.
De la crème fraiche épaisse
Sel, poivre
Une goutte d’huile (olive), une goutte de vinaigre de cidre.
Aneth

     

    Râpez grossièrement le radis, saupoudrez de sel fin ; laissez dégorger une trentaine de minutes.

    Pendant ce temps, mélangez une grosse cuillère à soupe de crème épaisse avec un tout petit peu d’huile, de vinaigre, très peu de poivre. Ne salez pas pour l’instant.

    Incorporez au radis. Rectifiez l'assaisonnement si nécessaire. Servez frais, parsemé d’aneth ciselé.

     

     

    Salade de carottes de ma tante Tonia de Saint Petersbourg :

    Pour 4 à 6 personnes :

     

    carottes   Comptez 2 carottes au moins par personne
       De la crème épaisse
       2 ou 3 gousses d’ail,
       Huile, vinaigre de cidre
       Sel, poivre, aneth.

     

    Epluchez les carottes et râpez les  (grille fine)

    Saupoudrez de sel fin et faites les dégorger environ 30 mn.

    Hachez l’ail très finement.

    Préparez l’assaisonnement en mélangeant 1 proportion de vinaigre pour 3 d’huile. Ajoutez la crème fraiche en bonne quantité. Poivrez, ajoutez l’ail. Mélangez bien : la préparation ne doit pas être trop fluide mais suffisamment pour enrober largement  les carottes.

    Mélangez tout ensemble, goûtez et rectifiez l’assaisonnement. Servez parsemé d’aneth ciselé bien sûr.

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    25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 17:56

    Voilà   !

                              les oeufs 2011

    Nous nous sommes tous embrassés en nous souhaitant "khristos voskriessy" et en répondant, "voïstino voskriessy", nous avons mangé les oeufs peints, le kholoditez, les "riobrouchky" grillés d'agneau, les salades, la paskha accompagnée du koulitch.

    Mon frère Paul qui avait confectionné la paskha nous a avoué, alors que nous lui faisions des compliments en affirmant que c'était le meilleure qu'on ait jamais mangée (et qu'il ait faite), s'être aperçu qu'il avait oublié d'y ajouter 200 g de sucre. Du coup, nous lui avons dit de corriger la recette familiale, ce que je fais donc :

    reportez vous à ma recette de paskha et diminuez votre poids de sucre de 200g.

    Bien meilleur, moins sucré et donc, plus "digeste.

    Juste avant d'apporter la paskha sur la table, nous l'avons décorée avec les fuits confits en écrivant X.B,  les premières lettres du khristos voskriessy en caractères cyriliques.

    Paskha 2011 décorComme il faisait très beau et très chaud, nous vons festoyé dans le jardin : la vodka que nous avons consommée avec beaucoup de modération, était glacée et le rosé était frais. Les vins rouges étaient excellents. Mais nous avons surtout bu de l'eau pétillante bien froide et avons profité de la journée jusqu'à la nuit tombée.

    Chacun est reparti avec quelques oeufs colorés, de la paska et du koulitch.

    Aujourd'hui, nous avons fini les restes avec des rescapés d'hier et je me suis enfin reposée.

    Ne me parlez plus de manger...je ne peux même pas vous donner une recette aujourd'hui.

    Une tisane ce soir !

     

    Paskha2011

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    20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 00:00

    Dans la religion orthodoxe, il existe une coutume très ancienne (issue sans doute des tous premiers chrétiens ?) qui consiste à  s’offrir des œufs durs pour les fêtes de Pâques. Je ne sais pas à quand remonte cette tradition ni depuis quand ces œufs sont colorés et encore moins quand est apparue l’utilisation de couleurs du commerce qui sont : le rouge, le vert, le bleu et le jaune !

    En tous cas, aussi loin que je m’en souvienne, nous avons toujours acheté des couleurs pour les œufs dans les magasins russes (nous allions spécialement à Paris pour les trouver).

    A défaut, on peut tout à fait utiliser les colorants alimentaires en forçant les doses. Malheureusement il manque alors la couleur bleue.

    Certaines personnes se servent des pelures d’oignons  qui donnent une très jolie couleur rousse mais il faut alors les faire macérer très longtemps à l’avance : pas de place donc à l’improvisation.


    oeufs de paquesIl faut compter environ 3 œufs par personne, surtout si vous avez de jeunes enfants car le jeu consiste pour commencer le repas pascal, à tenir chacun un œuf puis de le choquer avec son voisin pour essayer de le casser tout en évitant de casser le sien. Il convient de garder son œuf intact le plus longtemps possible. Gardez les boites, les « casiers » vous serviront à déposer les œufs pour les faire sécher.

    Pour les cuire « durs », il faut mettre du vinaigre dans l’eau, partir de l’eau froide et amener à ébullition très très doucement pour éviter la casse.

    Mon amie Monique les laisse tremper dans l’eau à température ambiante quelques minutes avant de démarrer la cuisson. Ensuite, il fait les laisser dans l’eau qui doit rester frissonnante car pour réussir une coloration homogène, les œufs doivent être très chauds.

    Si par bonheur vous trouvez des couleurs spéciales, et pour ma part je les ai trouvées dans ma boutique référence « Imperia » à Nantes (en provenance directe de Moscou) : j’y ai acheté quatre sachets des 4 couleurs primaires. on peut aussi mélanger des couleurs pour obtenir du viloet par exemple, ou de l'orange...jouez les apprentis sorciers)

    J’ai lu le mode d’emploi qui spécifie qu’il faut 10 cl d’eau bouillante (donc pour les 4 : 40 cl…forcément), à laquelle on ajoute 1 cuillerée à soupe de vinaigre d’alcool, donc pour moi, 4 (les mettre avant de faire bouillir bien sûr, sinon vous refroidissez l’eau). Vous prenez 4 grands bocaux à confiture, mettez la couleur au fond, une cuillère à soupe pour éviter que le bocal n’éclate, puis vous versez dessus l’eau bouillante. On faisait ça au moins à deux personnes (quatre c’est mieux) car chacun a la responsabilité de sa couleur. Maman nous donnait l’œuf qu’elle sortait de l’eau avec une petite passoire et nous le trempions 5 mn minimum dans notre couleur. Plus vous le laissez longtemps, plus la couleur est foncée, vous l’aurez compris. Vous sortez alors l’œuf avec votre cuillère, vous le déposez délicatement dans la boite pour qu’il sèche.

    Vous procédez de même si vous utilisez des colorants alimentaires (n’hésitez pas à prendre 4 ou 5 petites fioles). Ne vous inqiétez pas, si votre oeuf est légèrement fendu, le blanc sera joliment marbré.

    Le lendemain, pour faire briller les couleurs, vous frottez les œufs avec de la couenne de lard qui graisse moins les mains que si vous utilisez de l’huile.

    Bien sur, si vous n’avez ni couleurs, ni colorants alimentaires, prenez des couleurs non toxiques et faites peindre vos enfants en laissant courir leur imagination. Ce sera toujours joli et quelle fierté pour la famille !

    Vous commencez donc le repas de fête par la « bataille » d’œufs et vous les mangerez avec une sauce au raifort, ou une mayonnaise, sans oublier dans votre assiette les « molossols »  avant de passer au kholodietz *!

     photos iphone loula 075

    *Voir recette du 20 mars.

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    18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 00:00

     

    C’est au pluriel, bien sûr, car, compte tenu du travail que représente le confection des Koulitchi, il n’est pas pensable de n’en faire qu’un. Par ailleurs, s’agissant des fêtes pascales, elles sont synonymes d’abondance : la table doit crouler sous les mets. Ajoutez les œufs peints aux couleurs vives et gaies...et voilà un buffet incontesablement russe !

    Chez nous, maman faisait les koulitichi le jeudi soir, c'était toute une cérémonie, avec l'angoise terrible que la pâte n'ait pas levé et surtout, que lors de la cuisson, les koulitchi eux mêmes ne s'affaissent tout à coup : nous les faisions dans de grosses boites de conserve, très hautes et qui servaient de moule. il fallait que la tête du koulitch monte d'au moins 5 cm ou plus, au dessus du bord du moule.

    Au moment du démoulage, maman mettait une serviette blanche sur un fauteuil et le koulitch était roulé sur le flan sur lequel il restait couché jusqu'au refroidissement souhaité (toujours la peur que ça "retombe"). D'ailleurs, ce n'est pas une légende, il y a des ratages et je me souviens, lors d'une retransmission de la messe pascale sur France Culture en direct de l'église russe de la rue Daru, un micro indiscret dans la foule à livré à nos oreilles une phrase qui nous a fait mourir de rire, une dame demandait à sa voisine (c'était en russe) : "et vos koulitchi, vous les avez réussi ?" (véridique).

    Je pense que les quantités sont pour le même nombre de convives que celles de la Paskha, c’est à dire, pour une bonne tablée de 15 à 20 personnes !


    photos iphone loula 064

    Préparation : une bonne heure

    Cuisson : 45 mn

     

    Il vout faut :

    • 2 kg de farine
    • 90 g (donc deux paquets ou même trois) de levure de boulanger
    • 375 g de beurre
    • 1 livre de sucre
    • deux ou trois gousses de vanille (on les ouvre sur la longueur et on gratte ce qu’il y a dedans avec un petit couteau)
    • raisins secs et fruits confits
    • 5 œufs
    • 3 / 4 de litre de lait
    • 2 cuillères à soupe d’huile
    • une pincée de sel (ou on peut utiliser du beurre salé)

     

     

    Emietter la levure au fond d’un grande jatte, saupoudrer de sucre : attendre qu’elle soit complètement liquéfiée (éviter les courants d’air pendant la confection). Pendant ce temps, faire chauffer le lait. En alternant, verser sur la levure : un peu de farine, un peu de lait chaud de façon à obtenir une crème lisse épaisse : faire monter à l’abri des courants d’air pendant environ 20 mn (je mets dans mon four éteind). Battre les jaunes d’œufs, avec la moitié du sucre jusqu’à l’obtention d’une crème presque blanche . Faire fondre le reste du sucre dans le reste de lait. Ajouter alors dans la terrine, petit à petit et  alternativement : la farine, les jaunes d’œufs battus, le beurre ramolli coupé en petits cubes, le lait chaud. Finir de travailler la pâte à la main. Battre les blancs en neige et les ajouter à la fin. Ajouter les raisins secs et les fruits confits coupés en tout petits dés. Séparer la pâte en plusieurs boules. Préparer les moules (prendre des boîtes de conserve assez hautes) : découper un cercle en papier de cuisson, le beurrer légèrement, mettre au fond. Sur les côté, procéder  de la même façon en faisant dépasser le papier de 5 ou 6 cm environ. Saupoudrer avec un peu de chapelure en faisant tourner pour qu’elle se répartisse bien. Mettre une boule au fond de chaque moule (elle doit arriver au 1/3 de la hauteur). Laisser monter une bonne heure dans les moules (toujours à l’abri des courants d’air). Faire chauffer le four à 180 (th. 6). Mettre à cuire au moins 45 mn en plaçant la grille assez bas pour éviter que la pate ne touche le haut du four en gonflant. Vérifier la cuisson en piquant avec une aiguille à tricoter qui doit ressortir propre et sèche. Eteignez le four et laissez reposer au four tiède,  puis démouler soigneusement en laissant refroidir sur le flanc.

    On peut faire un glaçage le lendemain avec du sucre glace  et des blancs battus en neige avec une goutte de citron. Mais je ne me rappelle plus trop comment faire ; quelquefois ça reste collant (ce qu’il faut éviter). décorez avec des petits dés de fruits confits ou des petits oeufs "bonbons" qu'on achète partout au moment des fêtes de Pâques ou encore ces petits "vermicelles" colorés qu'on achète dans les rayons patisserie.


    N.B. la jolie nappe aux motifs russes (ci-dessus) a été entièrement réalisée par ma belle soeur Françoise (brodée carré par carré rassembés en cette grande et belle nappe qui embellit notre table de fêtes)


    Koulitchi glaçage-copie-1

     

     

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    10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 14:59

     C’est, comme son nom l’indique (paskha = pâques en russe) l’un des deux traditionnels desserts des Pâques russes.

    Lorsque j'étais petite, je me souviens que tout le monde mettait la main à la pâte car, bien sûr, nous n’avions pas de batteur électrique et pour obtenir un mélange bien homogène, il fallait remuer pendant de longues minutes (j’ai même l’impression que c’était pendant des heures). Grand-père mettait un grand tablier, posait un torchon sur ses genoux, serrait la grande jatte entre les cuisses et mélangeait hardiment avec une immense cuillère en bois (que j'ai toujours ;en ma possession, je crois que c’est la même !).

    De nos jours, le batteur électrique remplace les bras des grands-pères mais le moteur en prend un coup !

    Il s'agit là de la paskha crue car il existe également une version de paskha cuite que nous ne faisions jamais et c'est ma tante Katia qui en faisait et chez qui nous allions la déguster.

    Je trouve que la paskha cuite semble plus compacte....mais elle est très bonne aussi.

    La paskha est un "dessert" absolument divin mais si vous êtes au régime, mettez le entre parenthèses ! Aïe, Aïe,


     Préparation : 1 bonne heure

    Au moins deux jours à l’avance

    (et prévoir 3 à 4 jours supplémentaires pour égoutter le fromage blanc)

     

     

    Pour une bonne tablée de parents et d'amis d'une quinzaine de personnes, il faut ;

    • Du fromage blanc complètement égoutté  (on peut l’acheter comme ça dans un magasin russe mais ça vaut très cher, il vaut mieux prévoir à l’avance et acheter 5 à 6 kg de fromage blanc genre faisselle, moulé à la louche, les mettre dans une taie d’oreiller blanche, bien propre, ou un torchon, ou encore, un lange de bébé en tissu,  l’attacher et suspendre au dessus de l’évier  (ou d'une cuvette mais au frais) : il faut laisser égoutter au moins 3 jours / 3 nuits) A la fin de l’opération, peser le fromage blanc et adapter les proportions. 
    • Pour 2 kg de fromage blanc (tout à fait égoutté donc) :
    • 7 œufs (sans les blancs)
    • 800 g de sucre semoule (la recette familiale prévoyait 1 kg mais j’estime que 800 g suffisent)
    • 250 g de beurre
    • 250 g de crème fraîche épaisse.
    • Des raisins secs, des fruits confits coupés en tout petit (selon le goût)
    • des fruits confits pour la décoration

     

    Mélanger au batteur les jaunes d’œuf et le sucre semoule jusqu’à l’obtention d’une crème bien lisse et presque blanche.

    Ajouter le beurre ramolli, par petits cubes, la crème fraîche, puis petit à petit, à la cuillère, ainsi que le fromage blanc. Mélanger sans arrêt, et à la fin, ajouter les raisins secs et les fruits confits.
    Réserver les plus morceaux de fruits confits pour pouvoir écrire X. B.  (khristos Vaskriessy : Christ est ressuscité en slavon)

     

    PaskhaMettre une mousseline (ce qui est bien c’est un lange pour bébé) dans un grand pot de fleurs en terre cuite, bien propre et de forme pyramidale de préférence avec un trou pour l'écoulement au fond ; remplir au ras avec la paskha (prendre autant de pots que nécessaire.)

    Sans le retourner, mettre à égoutter sur la paillasse de l’évier encore au moins 2 jours.

    Démouler, faire le X. B. et décorer avec les fruits confits.

    Mettre aussitôt au réfrigérateur.

    En général, au moment de servir, on pose des oeufs peints autour et parfois, on met une bougie qu'on allume sur le sommet de la paskha.

     

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