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  • : recettes traditionnelles et familiales russes ; trucs et astuces illustrés, tour de main, bonnes adresses
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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 14:00

les oeufs 2011Pâques approchant, tout le monde dans la famille s'est mis à la préparation du traditionnel menu pascal. Ma belle soeur Françoise, chargée de la réalisation des Koulitchy, vient de me faire remarquer que, dans l'énoncé de ma recette, à aucun moment je ne précisais l'instant précis où il fallait ajouter le beurre (ramolli coupé en petits cubes) à la pâte. Comme c'est la seule à me l'avoir signalé, j'en ai déduit que, soit personne ne s'était jamais lancé dans la réalisation de ce gateau, soit, vous étiez drôlement malins et, de vous-mêmes, vous avez réctifié l'oubli en ajoutant le beurre au moment qui vous semblait opportun.

 

Mille z'excuses...

J'ai corrigé l mon texte.


Mercredi dernier j'ai fait le kholodietz ; hier avec mon petit fils Mael, nous avons peint les oeufs, et là, je me dépêche car je vais faire la Paskha.

Pour les oeufs, j'ai utilisé des colorants alimentaires vendus en petites fioles : bleu, jaune, rouge. Au dos du paquet, on donne le nombre exact de gouttes à mélanger pour obtenir différents tons.

On a fait du violet et du vert en plus des couleurs données,  c'était super...mais on a utilisé 3 paquets pour renforcer les couleurs et on faisait chauffer régulièrement les bocaux au micro-ondes pour que l'eau reste bien chaude, ça fixe les couleurs. Tout à l'heure, on lustrera les oeufs avec un peu de couenne de porc pour les faire briller.

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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 17:56

Voilà   !

                          les oeufs 2011

Nous nous sommes tous embrassés en nous souhaitant "khristos voskriessy" et en répondant, "voïstino voskriessy", nous avons mangé les oeufs peints, le kholoditez, les "riobrouchky" grillés d'agneau, les salades, la paskha accompagnée du koulitch.

Mon frère Paul qui avait confectionné la paskha nous a avoué, alors que nous lui faisions des compliments en affirmant que c'était le meilleure qu'on ait jamais mangée (et qu'il ait faite), s'être aperçu qu'il avait oublié d'y ajouter 200 g de sucre. Du coup, nous lui avons dit de corriger la recette familiale, ce que je fais donc :

reportez vous à ma recette de paskha et diminuez votre poids de sucre de 200g.

Bien meilleur, moins sucré et donc, plus "digeste.

Juste avant d'apporter la paskha sur la table, nous l'avons décorée avec les fuits confits en écrivant X.B,  les premières lettres du khristos voskriessy en caractères cyriliques.

Paskha 2011 décorComme il faisait très beau et très chaud, nous vons festoyé dans le jardin : la vodka que nous avons consommée avec beaucoup de modération, était glacée et le rosé était frais. Les vins rouges étaient excellents. Mais nous avons surtout bu de l'eau pétillante bien froide et avons profité de la journée jusqu'à la nuit tombée.

Chacun est reparti avec quelques oeufs colorés, de la paska et du koulitch.

Aujourd'hui, nous avons fini les restes avec des rescapés d'hier et je me suis enfin reposée.

Ne me parlez plus de manger...je ne peux même pas vous donner une recette aujourd'hui.

Une tisane ce soir !

 

Paskha2011

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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 00:00

Dans la religion orthodoxe, il existe une coutume très ancienne (issue sans doute des tous premiers chrétiens ?) qui consiste à  s’offrir des œufs durs pour les fêtes de Pâques. Je ne sais pas à quand remonte cette tradition ni depuis quand ces œufs sont colorés et encore moins quand est apparue l’utilisation de couleurs du commerce qui sont : le rouge, le vert, le bleu et le jaune !

En tous cas, aussi loin que je m’en souvienne, nous avons toujours acheté des couleurs pour les œufs dans les magasins russes (nous allions spécialement à Paris pour les trouver).

A défaut, on peut tout à fait utiliser les colorants alimentaires en forçant les doses. Malheureusement il manque alors la couleur bleue.

Certaines personnes se servent des pelures d’oignons  qui donnent une très jolie couleur rousse mais il faut alors les faire macérer très longtemps à l’avance : pas de place donc à l’improvisation.


oeufs de paquesIl faut compter environ 3 œufs par personne, surtout si vous avez de jeunes enfants car le jeu consiste pour commencer le repas pascal, à tenir chacun un œuf puis de le choquer avec son voisin pour essayer de le casser tout en évitant de casser le sien. Il convient de garder son œuf intact le plus longtemps possible. Gardez les boites, les « casiers » vous serviront à déposer les œufs pour les faire sécher.

Pour les cuire « durs », il faut mettre du vinaigre dans l’eau, partir de l’eau froide et amener à ébullition très très doucement pour éviter la casse.

Mon amie Monique les laisse tremper dans l’eau à température ambiante quelques minutes avant de démarrer la cuisson. Ensuite, il fait les laisser dans l’eau qui doit rester frissonnante car pour réussir une coloration homogène, les œufs doivent être très chauds.

Si par bonheur vous trouvez des couleurs spéciales, et pour ma part je les ai trouvées dans ma boutique référence « Imperia » à Nantes (en provenance directe de Moscou) : j’y ai acheté quatre sachets des 4 couleurs primaires. on peut aussi mélanger des couleurs pour obtenir du viloet par exemple, ou de l'orange...jouez les apprentis sorciers)

J’ai lu le mode d’emploi qui spécifie qu’il faut 10 cl d’eau bouillante (donc pour les 4 : 40 cl…forcément), à laquelle on ajoute 1 cuillerée à soupe de vinaigre d’alcool, donc pour moi, 4 (les mettre avant de faire bouillir bien sûr, sinon vous refroidissez l’eau). Vous prenez 4 grands bocaux à confiture, mettez la couleur au fond, une cuillère à soupe pour éviter que le bocal n’éclate, puis vous versez dessus l’eau bouillante. On faisait ça au moins à deux personnes (quatre c’est mieux) car chacun a la responsabilité de sa couleur. Maman nous donnait l’œuf qu’elle sortait de l’eau avec une petite passoire et nous le trempions 5 mn minimum dans notre couleur. Plus vous le laissez longtemps, plus la couleur est foncée, vous l’aurez compris. Vous sortez alors l’œuf avec votre cuillère, vous le déposez délicatement dans la boite pour qu’il sèche.

Vous procédez de même si vous utilisez des colorants alimentaires (n’hésitez pas à prendre 4 ou 5 petites fioles). Ne vous inqiétez pas, si votre oeuf est légèrement fendu, le blanc sera joliment marbré.

Le lendemain, pour faire briller les couleurs, vous frottez les œufs avec de la couenne de lard qui graisse moins les mains que si vous utilisez de l’huile.

Bien sur, si vous n’avez ni couleurs, ni colorants alimentaires, prenez des couleurs non toxiques et faites peindre vos enfants en laissant courir leur imagination. Ce sera toujours joli et quelle fierté pour la famille !

Vous commencez donc le repas de fête par la « bataille » d’œufs et vous les mangerez avec une sauce au raifort, ou une mayonnaise, sans oublier dans votre assiette les « molossols »  avant de passer au kholodietz *!

 photos iphone loula 075

*Voir recette du 20 mars.

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 00:00

 

C’est au pluriel, bien sûr, car, compte tenu du travail que représente le confection des Koulitchi, il n’est pas pensable de n’en faire qu’un. Par ailleurs, s’agissant des fêtes pascales, elles sont synonymes d’abondance : la table doit crouler sous les mets. Ajoutez les œufs peints aux couleurs vives et gaies...et voilà un buffet incontesablement russe !

Chez nous, maman faisait les koulitichi le jeudi soir, c'était toute une cérémonie, avec l'angoise terrible que la pâte n'ait pas levé et surtout, que lors de la cuisson, les koulitchi eux mêmes ne s'affaissent tout à coup : nous les faisions dans de grosses boites de conserve, très hautes et qui servaient de moule. il fallait que la tête du koulitch monte d'au moins 5 cm ou plus, au dessus du bord du moule.

Au moment du démoulage, maman mettait une serviette blanche sur un fauteuil et le koulitch était roulé sur le flan sur lequel il restait couché jusqu'au refroidissement souhaité (toujours la peur que ça "retombe"). D'ailleurs, ce n'est pas une légende, il y a des ratages et je me souviens, lors d'une retransmission de la messe pascale sur France Culture en direct de l'église russe de la rue Daru, un micro indiscret dans la foule à livré à nos oreilles une phrase qui nous a fait mourir de rire, une dame demandait à sa voisine (c'était en russe) : "et vos koulitchi, vous les avez réussi ?" (véridique).

Je pense que les quantités sont pour le même nombre de convives que celles de la Paskha, c’est à dire, pour une bonne tablée de 15 à 20 personnes !


photos iphone loula 064

Préparation : une bonne heure

Cuisson : 45 mn

 

Il vout faut :

  • 2 kg de farine
  • 90 g (donc deux paquets ou même trois) de levure de boulanger
  • 375 g de beurre
  • 1 livre de sucre
  • deux ou trois gousses de vanille (on les ouvre sur la longueur et on gratte ce qu’il y a dedans avec un petit couteau)
  • raisins secs et fruits confits
  • 5 œufs
  • 3 / 4 de litre de lait
  • 2 cuillères à soupe d’huile
  • une pincée de sel (ou on peut utiliser du beurre salé)

 

 

Emietter la levure au fond d’un grande jatte, saupoudrer de sucre : attendre qu’elle soit complètement liquéfiée (éviter les courants d’air pendant la confection). Pendant ce temps, faire chauffer le lait. En alternant, verser sur la levure : un peu de farine, un peu de lait chaud de façon à obtenir une crème lisse épaisse : faire monter à l’abri des courants d’air pendant environ 20 mn (je mets dans mon four éteind). Battre les jaunes d’œufs, avec la moitié du sucre jusqu’à l’obtention d’une crème presque blanche . Faire fondre le reste du sucre dans le reste de lait. Ajouter alors dans la terrine, petit à petit et  alternativement : la farine, les jaunes d’œufs battus, le beurre ramolli coupé en petits cubes, le lait chaud. Finir de travailler la pâte à la main. Battre les blancs en neige et les ajouter à la fin. Ajouter les raisins secs et les fruits confits coupés en tout petits dés. Séparer la pâte en plusieurs boules. Préparer les moules (prendre des boîtes de conserve assez hautes) : découper un cercle en papier de cuisson, le beurrer légèrement, mettre au fond. Sur les côté, procéder  de la même façon en faisant dépasser le papier de 5 ou 6 cm environ. Saupoudrer avec un peu de chapelure en faisant tourner pour qu’elle se répartisse bien. Mettre une boule au fond de chaque moule (elle doit arriver au 1/3 de la hauteur). Laisser monter une bonne heure dans les moules (toujours à l’abri des courants d’air). Faire chauffer le four à 180 (th. 6). Mettre à cuire au moins 45 mn en plaçant la grille assez bas pour éviter que la pate ne touche le haut du four en gonflant. Vérifier la cuisson en piquant avec une aiguille à tricoter qui doit ressortir propre et sèche. Eteignez le four et laissez reposer au four tiède,  puis démouler soigneusement en laissant refroidir sur le flanc.

On peut faire un glaçage le lendemain avec du sucre glace  et des blancs battus en neige avec une goutte de citron. Mais je ne me rappelle plus trop comment faire ; quelquefois ça reste collant (ce qu’il faut éviter). décorez avec des petits dés de fruits confits ou des petits oeufs "bonbons" qu'on achète partout au moment des fêtes de Pâques ou encore ces petits "vermicelles" colorés qu'on achète dans les rayons patisserie.


N.B. la jolie nappe aux motifs russes (ci-dessus) a été entièrement réalisée par ma belle soeur Françoise (brodée carré par carré rassembés en cette grande et belle nappe qui embellit notre table de fêtes)


Koulitchi glaçage-copie-1

 

 

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 14:59

 C’est, comme son nom l’indique (paskha = pâques en russe) l’un des deux traditionnels desserts des Pâques russes.

Lorsque j'étais petite, je me souviens que tout le monde mettait la main à la pâte car, bien sûr, nous n’avions pas de batteur électrique et pour obtenir un mélange bien homogène, il fallait remuer pendant de longues minutes (j’ai même l’impression que c’était pendant des heures). Grand-père mettait un grand tablier, posait un torchon sur ses genoux, serrait la grande jatte entre les cuisses et mélangeait hardiment avec une immense cuillère en bois (que j'ai toujours ;en ma possession, je crois que c’est la même !).

De nos jours, le batteur électrique remplace les bras des grands-pères mais le moteur en prend un coup !

Il s'agit là de la paskha crue car il existe également une version de paskha cuite que nous ne faisions jamais et c'est ma tante Katia qui en faisait et chez qui nous allions la déguster.

Je trouve que la paskha cuite semble plus compacte....mais elle est très bonne aussi.

La paskha est un "dessert" absolument divin mais si vous êtes au régime, mettez le entre parenthèses ! Aïe, Aïe,


 Préparation : 1 bonne heure

Au moins deux jours à l’avance

(et prévoir 3 à 4 jours supplémentaires pour égoutter le fromage blanc)

 

 

Pour une bonne tablée de parents et d'amis d'une quinzaine de personnes, il faut ;

  • Du fromage blanc complètement égoutté  (on peut l’acheter comme ça dans un magasin russe mais ça vaut très cher, il vaut mieux prévoir à l’avance et acheter 5 à 6 kg de fromage blanc genre faisselle, moulé à la louche, les mettre dans une taie d’oreiller blanche, bien propre, ou un torchon, ou encore, un lange de bébé en tissu,  l’attacher et suspendre au dessus de l’évier  (ou d'une cuvette mais au frais) : il faut laisser égoutter au moins 3 jours / 3 nuits) A la fin de l’opération, peser le fromage blanc et adapter les proportions. 
  • Pour 2 kg de fromage blanc (tout à fait égoutté donc) :
  • 7 œufs (sans les blancs)
  • 800 g de sucre semoule (la recette familiale prévoyait 1 kg mais j’estime que 800 g suffisent)
  • 250 g de beurre
  • 250 g de crème fraîche épaisse.
  • Des raisins secs, des fruits confits coupés en tout petit (selon le goût)
  • des fruits confits pour la décoration

 

Mélanger au batteur les jaunes d’œuf et le sucre semoule jusqu’à l’obtention d’une crème bien lisse et presque blanche.

Ajouter le beurre ramolli, par petits cubes, la crème fraîche, puis petit à petit, à la cuillère, ainsi que le fromage blanc. Mélanger sans arrêt, et à la fin, ajouter les raisins secs et les fruits confits.
Réserver les plus morceaux de fruits confits pour pouvoir écrire X. B.  (khristos Vaskriessy : Christ est ressuscité en slavon)

 

PaskhaMettre une mousseline (ce qui est bien c’est un lange pour bébé) dans un grand pot de fleurs en terre cuite, bien propre et de forme pyramidale de préférence avec un trou pour l'écoulement au fond ; remplir au ras avec la paskha (prendre autant de pots que nécessaire.)

Sans le retourner, mettre à égoutter sur la paillasse de l’évier encore au moins 2 jours.

Démouler, faire le X. B. et décorer avec les fruits confits.

Mettre aussitôt au réfrigérateur.

En général, au moment de servir, on pose des oeufs peints autour et parfois, on met une bougie qu'on allume sur le sommet de la paskha.

 

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 00:00

Voici une deuxième recette du menu pascal, il s'agit de ce que mon papa appelait "riobriouchky" (et donc, ce doit bien en être le nom) et il s'agit du plat de côtes d'agneau.  Donc très économique. Nous les mangions froids par souci de simplification car nous les préparions la veille mais si vous avez la possibilité de les réchauffer (et c'est ce que je fait)  c'est bien meilleur !

Vous me direz que des grillades d'agneau, cela n'a rien de vraiment russe et pourtant si, et c'est le plat de résistance du menu pascal, comme dans d'autres religions d'ailleurs. Facile à réaliser et toujours apprécié.

La semaine prochaine, je vous livrerai la recette des koulitchi, puis de la paskha et je vous parlerai des oeufs que l'on peint.

Lorsque vous achèterez vos "plat de côtes", demandez au boucher de vous les couper en parts. S'il les fait trop grosses, recoupez les, vous verrez bien ce que ça donne.

 Riobrouchky

  • Comptez 3 à 4 morceaux par personne, minimum, n'oubliez pas que c'est pour le repas de Pâques, générallement synonyme de bombance ! Donc le poids à acheter sera  fonction du nombre de convives.
    Il faut également un peu d'ail (car mon papa qui adorait l'ail, en glissait un petit éclat dans chaque part, sauf pour ma tante Nadia de Hollande, et je vous raconterai pourquoi un de ces jours ! Cette histoire fait partie des légendes directement ramenées de la Russie des tsars)
  • Sel, poivre,
  • Huile d'olive, thym,
  • aromates de votre choix (cumin ou canelle en poudre...ce que vous aimez)

Enduisez vos morceaux d'huile d'olive au pinceau, salez, poivrez, mettez du thym ou autres aromates à votre goût. Laissez mariner pendant au moins 2 heures au frais.

Mettez votre four sur position grill ; déposez les morceaux  sur une grille au dessus de la lèchefrite. Enfournez à mi-hauteur en surveillant bien : attention ça va assez vite. Dès que la viande a pris  une belle couleur brune, retournez chaque morceau et renouvelez la cuisson de l'autre côté.

Comme nous sommes très nombreux pour ces fêtes, j'en fait plusieurs fournées et heureusement que je le fais la veille car ça chauffe les joues. Je mets tout dans un plat creux puis au réfrigérateur dès que ça a suffisamment refroidi.

Une bonne heure avant le repas, j'enfourne mon plat à four doux (100 °) pour bien  réchauffer les viandes.  Comme le repas pascal est souvent une table ouverte, sous forme de buffet, on peut manger ces riobriouchky  sans problème avec les doigts !


Accompagnez les des incontournables molossol et vous pouvez faire une salade de jeunes pousses d'épinards avec des petits dés d'avocats, oignons nouveaux, fenouil émincé très finement...ou haricots verts en salade...Laissez courir votre imagination. Si vous en trouvez, placez de la sauce au raifort sur la table.

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 15:50

Ce mot est intraduisible car il vient du nom « kholod » qui veut dire froid et de fait, il désigne un plat qui se mange froid puisqu’il s’agit de la tête de porc en gelée, ou fromage de tête de porc.

Ce plat fait traditionnellement partie du menu de pâques et constitue l’une des entrées ; il se mange accompagné de sauce au raifort (recette plus loin) ou alors, si vous n’avez pas de raifort, avec une vinaigrette bien relevée à la moutarde (« baltouchka »).

Comme vous le savez peut-être, cette année les calendriers julien et grégorien se sont accordés et nous fêterons donc tous pâques le dimanche 24 avril.

Je vous donnerai le descriptif du menu pascal bien vite et chaque semaine, je vous en livrerai une recette. Ainsi, je pense que vous serez prêts, si vous le souhaitez, à réaliser vous aussi votre menu de Pâques.

 

Pour 10 à 12 personnes  :

  • ½ tête de porc
  • 1 langue de porc entière
  • 1 pied de veau coupé en deux
  • Gros sel, poivre en grains
  • 2 grosses carottes
  • 2 oignons
  • Clous de girofle
  • 1 branche de céleri
  • Persil
  • Bouquet garni + un peu de vert de poireau
  • Quelques feuilles de laurier fraiches
  • 2 cubes de bouillon de poule ou de légumes

Kholodietz2 

Dans un grand faitout, placez toutes les viandes avec les cubes et recouvrez largement d’eau froide. Faîtes chauffer à feu doux jusqu’à une légère ébullition. Ecumez soigneusement.  Ajoutez alors les oignons piqués chacun de 2 ou 3 clous de girofle, sel, poivre, les légumes et le bouquet garni.

Laissez mijoter à feu doux pendant 1 h 30 ou plus, jusqu’à ce que les chairs se détachent des os. Sortez alors les carottes et les viandes et désossez-les.

Remettez les os dans le bouillon et faites tout cuire doucement jusqu’à ce qu’il ait réduit et deviennent un peu gélatineux.

Filtrez, réservez.

Prenez un moule (genre plat à cake) tapissez le de film étirable – ce sera bien plus facile à démouler. Au fond, mettez une ou deux feuilles de laurier pour la décoration. Coupez les carottes en rondelles et mettez en quelques unes également au fond.

Ensuite déposez les viandes, si nécessaire découpez grossièrement,  en y mêlant les rondelles de carottes. Recouvrez avec votre bouillon réduit en vérifiant bien qu’il arrive au fond du moule,   Mettez au réfrigérateur pour plusieurs heures (vous pouvez faire votre kholodietz la veille ou même l’avant veille du repas. Et vous n’êtes pas non plus obligés d’attendre Pâques si vous voulez manger de la tête de porc en gelée ! (quoique, normalement, pour les pratiquants, c’est le carême en ce moment)Kholodietz1

Pour servir : retournez votre moule sur un plat.  Vous pouvez accompagner avec des concombres molossol et de la sauce au raifort que vous aurez fait vous mêmes en mélangeant du raifort (au rayon condiments), de la crème fraiche épaisse, de la moutarde et pour la saler, j’y rajoute de la sauce soja : et oui, c’est ça le choc des cultures. Vous dosez tout ça à votre goût.

Ce plat se conserve plusieurs jours, donc, même si vous n’êtes pas 12, n’hésitez pas à en faire si vous aimez ça ; en outre, il se congèle très bien mais (astuce) je vous conseille de découper les tranches avant ainsi vous n’avez pas à tout décongeler.

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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 14:55

Chouba coupe

   Je propose de commencer à alimenter (et le mot est bien choisi non ? ) mon blog avec cette recette traditionnelle des fêtes de fin d’année : la Chouba.

Chouba, en russe, se  traduit  par : la fourrure, et aussi, par extension : le manteau. Je pense que ce nom a été donné à ce plat en raison de son aspect qui rappelle un manteau neigeux.

Ce ne sont pas ma mère ni ma grand-mère qui m'ont transmis cette recette car elles ne la connaissaient pas, mais l’épouse de mon oncle Youri, qui n’a jamais quitté Saint-Petersbourg, d’où j’en conclus que son élaboration est postérieure à 1920, date à laquelle mes grands parents et leurs enfants ont émigré.

Nous avons découvert cette merveille là-bas  en 1993 : c’est un plat traditionnel de nouvel an dont j’ai gardé jalousement le secret, voulant en faire une exclusivité familiale alors qu’en fait, je crois que c’est un plat connu partout en Russie, Ukraine, Bulgarie…

Donc, aujourd’hui, j’ai décidé de le partager avec vous, mais j’ai vu, en consultant le Net, que ma recette est unique par rapport aux variantes que j’ai pu y trouver.

La subtilité du mélange  des goûts peut ne pas être appréciée de tous. En tous cas, dans la famille, on ne peut imaginer un Noël russe sans Chouba .

 

La liste des courses

(chacun adaptera les quantités en fonction du nombre de convives.

 Pour une vingtaine de personnes  (voire plus)

1.       3 bocaux de harengs marinés aux herbes ou à la cerise de chez Ikéa (ou pour les parisiens, et c’est encore mieux, 3 ou 4 filets de harengs « gras » du quartier du marais, chez Israel, ou Panzer… autour de la rue des Rosiers)

2.       3 betteraves cuites

3.       6 à 8  pommes de terre moyennes, cuites à la vapeur mais fermes

4.       6 carottes crues

5.       8 œufs durs

6.       4 pommes acides genre Granny Smith

7.     8 concombres Malossol (même provenance pour les parisiens mais attention, pas des concombres salés, je dis bien Malossol, ou à la limite aigre-doux, par exemple les Malossol Auchan sont parfaits)

8.      un bouquet d’aneth fraîche

9.      une grosse mayonnaise bien relevée à laquelle on ajoute environ 150 g de crème fleurette (pour l’alléger, je rajoute à la fin un blanc d’œuf battu en neige ferme). Il faut qu’elle ne soit pas trop ferme car elle devra s’écouler lentement à travers les différentes couches de la Chouba.

10.  1 gros oignon très doux, haché très fin

                      

 

Les ustensiles

 

  • Un grand saladier, si possible à bords verticaux et en verre, pour voir les couches des ingrédients en transparence.
  • Un robot avec une râpe à grosse grille et une râpe avec grille fine pour râper les légumes,
  • Couteau, planche à découper..

 

 

Préparation 

 

Au moins un jour à l’avance car tout doit bien reposer ensemble pour que les saveurs se révèlent.

Je dirai une bonne heure sans compter la cuisson des pommes de terre (cela peut se faire la veille)

 

 

Réalisation

 

Tapisser entièrement le fond du saladier avec les filets de harengs découpés en petites tranches d’environ 1 cm.

Ensuite, il faut tout râper à tour de rôle, et disposer en couches successives exactement dans l’ordre indiqué. (je mets un peu de sel uniquement sur les carottes et un peu d’aneth haché entre chaque couche)

Les betteraves : grosse grille (en garder quelques petites chutes pour pouvoir écrire l’année sur le dessus de la chouba, en l’occurrence, 2011.

Les pommes de terre : grosse grille

Les carottes : grille fine

Les œufs durs, écrasés à la fourchette ou hachés au couteau, façon mimosa

Les pommes : grille fine

Les Malossol : grosse grille

 

Bon, je sais, ça fait pas mal de manutention et c’est vrai que c’est assez long et minutieux, mais le jeu en vaut la chandelle !

On recouvre avec le mélange mayo/crème, qui doit être un peu coulant de façon à descendre entre les couches.

Je rappelle que c’’est meilleur lorsque c’est préparé la veille, sauf pour le décor en betteraves à disposer au dernier moment sinon la couleur « bave ».

Saupoudrer avec l’oignon doux finement haché.

La mayonnaise doit entièrement recouvrir la chouba, tel un manteau neigeux.

Juste avant d’apporter à table, décorez avec les petits morceaux de betterave : 2011 !

Pour servir, il faut découper les portions en allant jusqu’au fond du saladier pour avoir toutes les couches, jusqu’au hareng.

Et pour boire : de la vodka bien glacée.

Régalez-vous.


S’novym godom  (bonne année en phonétique )Chouba2011


Et n'hésitez pas à poser des questions !

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